LE SOL


Un sol vivant et fertile


Le sol d'une forêt comme modèle

La permaculture s'appuie sur un principe essentiel : un sol vivant, nourri d'apports réguliers de matières organiques, c'est un sol naturellement fertile.

Prenons l'exemple d'une forêt de feuillus : l'homme n'a pas besoin d'agir sur le sol pour que la forêt soit productive. Les feuilles mortes qui tombent à l'automne et se décomposent sur le sol grâce aux organismes détritivores sont transformées en humus ; cet humus permet à ces mêmes organismes de vivre et il fertilise le sol.

Au printemps suivant, l'arbre puise dans le sol de quoi produire de nouvelles feuilles, qui tomberont à leur tour, rendant ainsi au sol ce qu'elles lui ont pris lors de leur développement. Le cycle est immuable, et l'équilibre se fait sans intervention de l'homme.





Un travail du sol très limité


Le sol n'est pas une simple épaisseur de terre. Il est constitué de différentes couches -appelées horizons-, qui ont chacune leurs particularités, et qui abritent des êtres vivants (champignons, insectes, vers de terre, acariens, bactéries et autres micro-organismes...). Ce sont ces êtres vivants qui transforment les déchets organiques en humus puis en substances assimilables par les plantes : sans eux, le sol est mort, il s'épuise, devient stérile.

Or, labourer, travailler le sol en profondeur, pire, le retourner, c'est bouleverser cet équilibre en mélangeant les différentes couches : le sol en pâtit. Dans une forêt, le sol n'est jamais bêché, et il s'en porte très bien ! En permaculture, on se contente de l'aérer à la grelinette : cette intervention peu invasive pour le sol ne détruit pas la faune du sol et ne mélange pas les différents horizons. Et le jardinier ne s'en plaindra pas : c'est autant de travail en moins !

PAS DE SOL NU!

V

Permaculture et paillage du sol


Ne jamais laisser la terre nue, aussi bien entre deux cultures qu'au pied des plantes, a 4 principaux avantages :

  • limiter l'évaporation de l'eau et donc conserver un sol frais plus longtemps (ce qui signifie aussi moins d'arrosages),
  • prévenir l'érosion et le lessivage du sol par ruissellement des eaux de pluie ou d'arrosage,
  • favoriser la vie naturelle du sol -voire le nourrir-,
  • freiner le développement des adventices.

Installer un paillage organique plutôt qu'un paillage minéral permet de cumuler tous ces avantages. En se décomposant lentement, le paillis permettra d'apporter de l'humus à la terre. On peut pailler le sol avec du compost semi-mûr, des déchets verts passés au broyeur, du BRF (bois rameau fragmenté) issu des tailles de haies et d'arbres, des tontes de gazon, des feuilles mortes, ou même du carton brun (avec le moins d'encre possible).

Actions du paillage sur votre sol :

  • Limite les adventices. Celles qui réussissent à pousser au travers du paillis sont très faciles à déraciner, finie la corvée de désherbage.
  • Améliore le sol en entretenant sa vie biologique (nourriture et abri pour les auxiliaires). Le paillage se décompose sous l'action des bactéries du sol et se transforme peu à peu en humus dont les plantes viendront se nourrir. La structure du sol est améliorée, les bactéries l'aèrent : on obtient une structure grumeleuse.
  • Limite l'échauffement du sol en été et son gel en hiver. S'il fait trop froid ou trop chaud la faune du sol se met au repos.
  • Filtre l'eau lors des fortes pluies. Le paillage permet une meilleure infiltration donc une meilleure assimilation de l'eau par les plantes. Sur les terres argileuses, la protection du paillis va éviter la création d'une croûte de terre imperméable appelée « battance ».
  • Limite l'évaporation de l'eau en été et empêche la terre de trop chauffer. Si un binage vaut deux arrosages, un paillage en vaut 5 !
  • Limite le gel en hiver et entretient la vie des micro-organismes du sol

Quel paillage en permaculture ? Les avantages :


Déchets bruns (feuilles mortes, BRF, fumier de cheval) :

ils constituent un amendement. Riches en matières carbonées, ces végétaux se décomposent lentement grâce aux champignons qui jouent un rôle fondamental dans l'élaboration de l'humus du sol. Apportez ces éléments bien humidifiés.

Déchets verts (tonte, déchets de cuisine) :

ils stimulent les bactéries du sol, sont riches en eau et en azote et se décomposent rapidement.

  • Résidu de tonte :

À appliquer en très fine couche si le gazon vient d'être récolté et qu'il n'est pas encore sec. Sinon il crée des mottes qui pourrissent, produisent de la chaleur et qui sont inadaptées à la faune du sol.

  • Déchets de cuisine :

À appliquer sur une seule couche et à recouvrir par un autre paillage pour éviter que ces déchets azotés ne sèchent en été et pour l'esthétisme.

Paille et foin :

  • Paille : très riche en carbone elle présente donc un temps très long de décomposition. Utilisez-la pour couvrir durablement le sol (en été ou en hiver par exemple) en y glissant dessous des déchets de cuisines qui eux, seront vite décomposés !
  • Foin : constitué à 50% d'azote et 50% de carbone. Le foin est donc très équilibré et protège durablement le sol tout en l'enrichissant en azote.
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